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jeudi 19 mai 2011

Ce blog a pris du retard, encore et encore. Pas facile de le mettre à jour en même temps qu'étudier, être en stage, travailler, ou simplement ne pas avoir d'ordinateur pour écrire !

Malgré tout ça, être ERASMUS, ça dure plus que l'aventure puisqu'encore aujourd'hui, alors que nous tous avons nos obligations. Mais la mémoire est forte, et si on avait un mois libre et 1000$ (pour être large), je suis certain qu'on se retrouverait quelques uns quelque part en Europe et reparler de tout ça avec la même fièvre qu'à Bilbao.
Au mois de janvier, j'ai revu les français Fanny et Thomas chez Yanine. Ca faisait donc 6 mois qu'on ne s'était plus vu mais les habitudes autour d'un repas et les discussions sont parties comme si cela faisait à peine une semaine qu'on ne s'était pas vus. Incroyable

Après deux mois sans ordinateur personnel, je quitte donc ma prison virtuelle et vous propose le dernier mois de juin à Bilbao avec tout d'abord son aspect...scolaire. (bien entendu, les autres articles seront..euh.. d'un autre acabit !)

Je vous préviens tout de suite, ce fût le point négatif de ce séjour. Non pas que la fac était obsolète, au contraire. Non pas que les cours étaient inintéressants. Non plus, d'autant plus qu'à l'arrivée sur place, tous les cours qu'on avait choisi ont été modifiés à cause de difficultés d'emploi du temps ou simplement pour avoir un emploi du temps nous permettant d'avoir aussi du temps libre. Non rien de tout ça, seulement les examens et la "place" accordée aux ERASMUS dans les classes.

Au début, à vrai dire on est un peu déboussolés dans un environnement étranger, mais on sent qu'on est tous dans la même galère. C'est là qu'on se rencontre, se voit, voyage ensemble etc. Tous dans la même galère, oui c'est la base des étudiants ERASMUS.

Ensuite, dans la classe, on est obligé de se présenter aux professeurs pour leur dire qui on est, si on ne comprend pas certaines parties du cours ou tout autre problème administratif. Ca, c'est normal et il faut dire aussi que les cours à Bilbao sont très différents de ceux dispensés en France : ils sont mieux.
  1. Ils sont construits avec Powerpoint et rendent le tout cohérent, lisible et vivant
  2. Ils sont d'une durée d'une heure en général étalés sur plusieurs jours. Les étudiants sont donc réveillés sur toute l'heure et réactifs. Trois fois une heure, c'est toujours beaucoup moins long à suivre qu'un cours inintéressant de 3 heures
  3. Les professeurs mettent plus en avant les travaux pratiques pour nous imprégner du cours et donnent des exemples qui parlent à tous (comme ce professeur d'Economie d'Entreprise qui prend comme exemple le choix d'Alonso entre Renault, McLaren, Ferrari ou le choix de Javi Martinez de rester à l'Athletic... Le rê-ve !)
  4. Les professeurs sont très ouverts et font largement participer les étudiants, qui n'ont même pas peur de rire avec eux ou de donner leur opinion
  5. Ils ne sont pas obligatoires, c'est une donnée non culpabilisante du coup
Je devais parler des points négatifs ? Oui, c'est vrai. Alors, en fait, ce ne sont pas les cours, qui de plus sont accessibles facilement par internet, ou imprimables sur support powerpoint à la reproduction. Si je fais un lien avec le point 5), vous conviendrez que c'est positif.
Contrairement aux cours, les examens sont le point noir de cette aventure.

Au premier abord, ils paraissent accessibles, simples à réviser ou à répondre sur trois lignes. Seulement, même en s'étant présenté aux professeurs avant l'examen et avoir des numéros d'étudiants identifiables par rapport aux espagnols, ils n'ont fait aucun cadeau.

Que ce soit Yanine, Fanny ou moi, nous avons tous les trois eu des grosses galères car les résultats, malgré des examens qui donnaient une impression positive nous sont revenus comme un boomerang. Si bien que Yanine n'a guère pu valider son année, et moi à la limite (10,05 malgré un premier semestre à 11,9). Ne parlons même pas de Fanny qui a du repasser deux fois le même examen alors qu'elle connaissait très bien son cours pour avoir eu des résultats en dessous de la moyenne (2,5 et 1,5/10).*

C'est à se demander finalement si la proximité de la France avec le Pays Basque ne nous a pas défavorisé...
Et si les rattrapages, qu'on nous assurait ne pas être pour nous (ERASMUS = année validée), ne tombaient pas en même temps que les inscriptions en France en septembre, et sans qu'une université nous donne de convocations, les résultats auraient pu être différents, ce nuage gris ne laisserait pas d'ombre au fabuleux tableau.


* les notes en Espagne sont sur 10, et les ERASMUS voient leurs notes varier entre F (défaillant) et A, conformes aux codes européens.

A l'écoute : Cults - Abducted

lundi 21 février 2011

Feliz Cumpleaños, et autres langues


Nous en arrivons maintenant au 23 mai, enfin le 22 mai. Après un samedi en journée tranquille à profiter de la plage et à préparer les affaires pour le soir, nous sommes alors partis comme il est devenu habituel à Sopelana derecha pour une soirée de despedida (déjà certains repartaient..) mais également pour fêter mon anniversaire qui tombe donc le 23 mai.

Chips et Champagne étaient donc emportés pour l'occasion dans nos sacs de plage pour profiter du feu de camp, du barbecue, du soleil couchant toujours si spécial sur une plage...mais aussi fêter mon anniversaire. Celui qui tombe toujours à une période d'examens où tout le monde pense "oué, ya bientôt les exams donc faut que je commence à réviser, en plus je suis déjà à la bourre" et où les soirées en juin pour préparer les vacances s'enchainent. C'est aussi la période de la finale de la Ligue des Champions et les italiens nous ont donc rejoints vers 23h30 après la victoire 2-0 de l'Inter Milan sur le Bayern Munich. Bref, je n'avais jamais vraiment fêté mon anniversaire avec des amis le soir même.

Mais encore une fois, Erasmus est une chance et recouvert de mon maillot de l'Athletic Bilbao mis pour l'occasion, à minuit pile, le bouchon de Champagne a sauté et les amis présents ce soir-là, quasiment tous, et ceux que je ne connaissais pas encore, m'ont souhaité mon anniversaire.


J'ai eu droit à "bon anniversaire" dans toutes les langues du basque à l'italien, de l'allemand au flamand, du russe au brésilien sans oublier l'espagnol, évidemment. C'était inoubliable, je me sentais au centre du monde et je réalisais la puissance d'être entouré de gens ici pour les études mais aussi et surtout pour profiter, pour s'amuser, pour fraterniser. Et puis je venais d'avoir 21 ans, je devenais donc un Homme. Dans tous les cas, pour une première fois, celle-ci restera longtemps dans ma mémoire et sera difficile à battre !

Après avoir fêté ça entre la plage et le Peñon, nous avons fini traditionnellement dans le bar, à danser, à disco pogoter... jusqu'au bout de la nuit, jusqu'à l'aube.


Entracte : Mea Culpa


Oui je sais, aujourd'hui nous sommes le 21 février 2011 et cela fait quelques mois que ce beau blog bien entretenu et bien écrit est laissé à l'abandon, alors que pendant ce temps le temps tourne, les jours passent et la date fatidique du 4 février est passée. Cependant, les souvenirs restent et sont toujours aussi forts.

04 février 2010 - 04 février 2011. Un an s'est déjà écoulé entre le périple chevaleresque chargé de valise où on découvrait Bilbao et aujourd'hui. Pour fêter ça, j'ai donc convié ma colocataire Yanine à manger chez moi une délicieuse tortilla de patatas et une paella valenciana (tiens, je n'ai toujours pas parlé de ce qui s'est passé après la Sierra Salvada...). Mais on va dire qu'une tortilla, ça prend déjà assez bien l'estomac après des pintxos improvisés !

Depuis cette date, j'ai commencé à regarder Californication et quand je vois Hank Moody se résoudre face à la page blanche pour alimenter son blog, je me dis que ça pourrait être moi, et que je ne suis pas le seul.

Oui je sais, ce n'est d'ailleurs pas très "professionnel" de laisser tant de temps entre deux articles mais la vraie scolarité à la française m'a rattrapé avec ses dossiers en pagaille, un mémoire à rédiger, des partiels qui prennent la tête et du temps qui pourrait être utilisé à voyager, visiter les amis de Bruxelles (pourtant pas loin de Reims), voir Madrid au moins une fois (damned, je ne parlerai donc pas de Madrid prochainement). L'organisation des cours en Espagne est quand même beaucoup plus souple ! Pourtant, la couleur était annoncée... Bilbotar que jamais !



A l'écoute : Wilco - Jesus, etc

jeudi 21 octobre 2010

Au bord du vide

Discussion du lundi 17 mai peu après minuit :

Mariano : Dis Thomas, regarde cette vidéo, on y va demain et il reste 2 places dans la voiture. C'est à 1h de route d'ici. Alors tu viens ou pas ?
Moi : Je comptais aller en cours et là tout de suite...Je sais pas trop, ça donne envie t'es vraiment un chien de proposer ça comme ça !
Mariano : Sérieusement, tu as vu ? C'est magnifique, t'as même pas besoin de réfléchir, je suis déjà déçu que tu réfléchisses là dessus ! C'est ma dernière sortie avant de partir en plus, ça me ferait plaisir que tu viennes...
Moi (3min après et après concertation avec Yanine) : c'est ok, on rattrapera les cours de toute façon. Ca a l'air vraiment beau et je peux pas te refuser ça.
Mariano : Ahhhhh !!! Que bien !! Donc on se donne rendez vous vers 10h30. En plus, ils ont prévu du beau temps ! Ca va être de puta madre !!
Le rendez vous était pris, la ponctualité était presque là mais donner un rendez vous à un italien revient à rajouter du retard d'environ 30 min (prouvé) mais on se retrouvait tous les 5 (Mariano, Julian un allemand et conducteur, Giovanni, Yanine et moi) à partir faire une randonnée sur les hauteurs du Pays Basque près d'Alava, à la frontière d'avec la Castilla y Leon et la province de Burgos sous un grand soleil.

Après un petit arrêt à Urduña pour prendre de la documentation, savoir quelle route il fallait prendre et acheter des sandwiches préparés à la boucherie de la supérette avec du jamon du pays qu'on irait manger une fois arriver sur le plateau, avant de marcher tout l'après midi. Ce fût une tuerie, un sandwich tellement fourni en bon jambon et bon qu'on avait honte d'en laisser. Mais bon.

Sur le chemin, nous laissions Julian jeter dans la nature le sabot de la police qu'on lui avait mis lors d'une soirée sur la plage pour stationnement interdit...sur un rond point ! On aurait cru un bandit qui cherchait à éviter les convois de police. Enfin, on profita de ce moment pour observer la vallée déjà magnifique et le berger 20m plus bas guider son troupeau de vaches. Pittoresque.

Juste avant de trouver le parking, nous nous sommes trouvés arrêtés sur la plaine du plateau par des chevaux sauvages et autres vaches, bien en liberté et en grand nombre. Ce fut merveilleux pour l'amoureuse de la nature qu'est Yanine, s'exclamant pour chaque animal d'un "ooohh il est trop beauuuu !!". Mais c'est vrai que c'était beau toute cette nature.


Après une marche de 2km passant devant la source du Nervion et les pièges à loups, nous arrivions devant le gouffre creusé par ce fleuve. Une cascade, la plus grande d'Espagne, el Salto del Nervion, quasiment sèche malheureusement en période d'été surplombe une chute de 205m (1). Il était facile d'avoir le vertige et rester figé devant. Un des endroits les plus impressionnants que j'ai vus. En dessous des rapaces volant à cet endroit, nous continuons la randonnée le long du vide et des chemins sinueux pendant encore 3 bon kilomètres et sous une chaleur de plomb, nous arrêtant seulement par moment sur les miradores pour admirer le paysage, ces rochers abrupts et toute la vallée beaucoup, beaucoup plus bas. Les jambes devenaient lourdes à monter le chemin mais le spectacle était merveilleux.


Au final, et en repensant à cette discussion de la nuit passée, il me semblait complétement idiot de ma part d'hésiter et de passer à côté de cette journée splendide admirant un parc protégé magnifique avec des amis, passant la journée à rigoler encore et toujours. J'y repense encore aujourd'hui avec nostalgie et beaucoup d'émotion. Et un des derniers périples avec Mariano, ce Grande Mariano, qui repartait deux jours après à Rome mais qui fût l'une des personnes les plus attachantes et souriantes que j'ai connus et avec qui j'étais déjà parti aux Canaries. Il faudra donc aller le revoir en Italie rapidement !

(le chien était celui d'un habitué des lieux, regardez comme il est photogénique !!)

(1) http://sierrasalvada.blogspot.com/ : Un blog d'un garde forestier d'Urduña, qui récapitule toutes les falaises et endroits à visiter à la Sierra Salvada. Même pour les non-hispanophones, les photos parlent d'elles mêmes !

En écoute : Matze Knop - Numero Uno (une chanson allemande en soupe italienne sur Luca Toni, qu'on passait en boucle dans la voiture)

samedi 11 septembre 2010

L'indépendantisme basque

"Ce n'est pas la France, ce n'est pas l'Espagne, c'est le Pays Basque !"

L'Actualité me pousse à réagir à l'une des parts d'ombre et de crainte qui entoure et s'immisce dans les rues basques, à savoir le degré d'action et d'existence du terrorisme basque dans le quotidien. Vaste sujet...car à deux facettes.

Un article qui illustre bien l'ambiguïté du Pays Basque

Je ne vais pas rentrer dans les détails étant donné que la chose est complexe mais j'ai le sentiment au cours des cinq mois à Bilbo que ce nationalisme est assez marginal et sectaire. Ca m'a souvent agacé parce que j'aurais voulu comprendre au moins leurs revendications pour me faire une idée mais ils ne communiquent qu'en basque.. Impossible alors de se rapprocher d'eux si l'on est étranger.
Toutefois, j'ai noté que les mouvements étaient peu importants à Bilbao, se concentrant sur mon quartier, celui d'Otxarkoaga dans ses grandeurs, mais Uribarri très exactement. Le précédent article n'est pas un copier/coller de mon quotidien donc mais son ambiance laborieuse, populaire est marquée avec les grands bâtiments en brique construits pour répondre à l'exode rural vers les villes industrielles vers la fin du franquisme. Ces racines populaires lui donnent un accent très prononcé que ce soit dans le soutien à l'Athletic ou dans sa volonté d'imposer le basque. C'est donc en parcourant les rues sinueuses du quartier pour descendre vers le centre ville que les affiches contestataires, affiches d'information, de manifestation sont courantes...mais en basque.


J'ai quand même pu faire un lien entre la réclamation de la libération d'un basque et les affaires qui se sont déroulées à Toulouse où un membre de l'ETA avait tué un policier français (il me semble ?). A ce propos, ça m'a fait ricané de voir ces affiches qui comparent l'Etat espagnol à un état fasciste ou policier, où les libertés seraient réduites en prenant en compte cet exemple. Soit.

Il faut dire que la municipalité de Bilbao s'est donnée une directive de sécurité et la police fait alors énormément de rondes - aux sirènes assourdissantes - dans la ville, pour diminuer les risques de terrorisme et assurer la ville contre tout incident. Ce qui rend très mécontent les sympathisants du Parti Basque. Je ne dirai pas que ça rassure pour donner des idées à Notre Président car certaines sont inutiles et partiales mais de ce fait, l'ombre de l'ETA (1) ne gâchait pas l'hospitalité de Bilbao. Le seuls évènement concernant l'ETA a été une manifestation nocturne en l'honneur de toutes les victimes du terrorisme d'Etat au mois de mars, que j'ai vu aux informations mais qui touchait beaucoup de personnes (photo d'une autre manifestation)

En parlant de manifestations, le lobby basque en a pas mal recours. On a pu voir avec Emma une petite manifestation à Portugalete pour sauver la culture et la langue basque et/ou des panneaux et banderoles pour demander la libération de prisonniers politiques basques en passant sur la plaza Moyua. L'ampleur de leurs actions est malgré tout assez limitée et cela m'a donné l'impression que ces revendications étaient à très large majorité soutenues par des personnes âgées ou un peu moins (mais plus de 35 ans, donc vieilles CQFD). Ce qui ne garantit pas la pérennité de ces idéaux auprès des jeunes générations par rapport à ces idées purement politiques basques. L'engouement et la férocité dans la défense basque me paraissent beaucoup plus développés dans la région de San Sebastian, LE centre basque alors que Bilbao parait "internationalisée" rien qu'avec l'impact du Guggenheim. Toutefois, les plus grosses manifestations en faveur du Pays Basque ou de la libération de détendus etarris se déroulent à Bilbao, mais sont souvent interdites.

Après, c'est peut être mon point de vue biaisé (2) mais Bilbao peut être une plaque tournante de l'extrémisme basque qu'elle n'en parait pas moins sûre. Le souvenir et l'attachement aux couleurs basques (culturellement) peignent un tableau contemplatif, tourné vers le passé et la peur de nouveaux drames mais où ce terrorisme n'a peut être plus d'avenir. Même si des incidents nationalistes mineurs peuvent voir le jour comme lors de la célébration de la victoire espagnole au Mondial. Le problème actuellement est d'ordre purement politique, où le parti basque se met en lumière avant des élections nationales, et pourrait obtenir de bons résultats. Dans tous les cas, comme une amie basque m'a dit, "ce n'est pas les Etats-Unis qui ont inventé le terrorisme !". Et ça, Bilbao le sait trop bien.


Stèle commémorative des victimes du terrorisme
de l'ETA au parc Doña Casilda


(1) un article du Correo (en espagnol) sur l'histoire de l'ETA
(2) PS : si des personnes ont plus d'information à ce sujet, ou souhaitent me corriger, n'hésitez pas à m'en faire part ! C'est plutôt ici un vrai ressenti qu'un retranscrit objectif de la réalité..

A l'écoute : UNKLE - The Answer

mercredi 18 août 2010

San Seb, c'est bien.


Désolé pour ce mauvais jeu de mots mais fallait un truc qui accroche, un truc catchy pour que ça reste dans les esprits comme Bilbao n'est pas une ville moche. J'avais cet a-priori sur San Sebastian (Donostia) malgré des bords de fleuve très romantiques lorsque nous sommes arrivés le premier jour. On était préoccupés, morts et la ville paraissait bien, stylisée mais pas le temps de visiter.

Alors, l'UPV a organisé une journée pour tous les Erasmus de Bilbao à San Sebastian avec un programme précis et un horaire précis qui était 9h15 le vendredi 14 Mai devant le musée des Beaux Arts. Bien entendu, avec ma chance habituelle couplée à la loi de Murphy, mon organisation chirurgicale et le réveil brutal après une soirée la veille (et oui, le jeudi c'est soirée Erasmus !), j'arrive à 9h17 après avoir attendu un bus pendant 10 minutes pour finalement rater les deux bus affrétés de 5m. Non non, pas 5 minutes mais bien cinq mètres voyant une dernière française monter à l'arrachée dans le bus. Devant moi. VDM.


J'arrive à prendre un bus (payant cette fois) et arriver au Palacio Miramar vers 11h30 après une escapade en bus où les conducteurs sont aussi sympas qu'un Michel Sardou énervé. Apparemment, c'est une spécialité de San Sebastian.
Malheureusement, je manque la réception du recteur, la photo de famille et la télévision. Je rentre cependant dans une salle faite de bois lustré où se tenait alors une démonstration de musique basque, que ce soit au chant ou au niveau des instruments, souvent à vent, et donnant une impression de musique médiévale. Très traditionnel bien sûr mais pas inintéressant à connaitre, même si je ne passerai pas mes journées à en écouter ou à me dire "Papa, je pars à Vitoria gagner ma vie en jouant de la flûte basque".

S'en suit un banquet à volonté garni de très bons pintxos, bocadillos, tapas aux fruits de mer et de boissons tels que des vins blancs, rouges, des kalimutxos qui détendront très facilement l'atmosphère et nous rendront tous joyeux (probablement la convivialité des lieux, une salle de réception luxueuse avec vue sur la baie de Concha).

La partie officielle de la journée s'arrête ici, sur la pelouse du Palacio Miramar où nous continuons tous ensemble à parler, rigoler, boire et admirer la belle vue sous un soleil qui venait de pointer après de beaux déluges. Autre spécialité basque.
Comme nous étions libres alors, nous profitâmes fort heureusement du soleil et de la si belle plage de San Sebastian pour se reposer après tant de choses ingurgitées. De très bons moments avec Roberto, Freddy et Gustavo à taquiner, mater les personnes et choses moches ou belles sur le chemin.

Avant de repartir vers les bus -que je ne louperai pas cette fois - nous avons fait un tour du vieux quartier ("l'Antiguo") en passant par la mairie (ancien casino), le port jusqu'à la Catedral et le quartier de l'Erdialda (el Centro), très bien mise en valeur, qui remettaient très rapidement en cause ma vision noire de la ville, gorgée de charme, de rues et de commerces typiques comme les bars où les pintxos si délicieusement mis en valeur vous mettent l'eau à la bouche..


Finalement, même si la région et les alentours sont chargés d'usine et de pâturages comme Bilbao, San Sebastian est une ville vraiment romantique, agréable qui est à visiter si on passe à côté et qui m'a impressionné comme cette plaza de la Constitucion aux loges numérotées dans l'Antiguo, le pont Maria Cristina que j'avais traversé en partant de la gare qui offre une belle vue sur les bords de San Sebastian ou la beauté de sa baie de Concha qui ferait passer San Sebastian pour un petit coin de Brésil.



Source : Page wiki de San Sebastian

A l'écoute : Best Coast - When I'm With You

vendredi 13 août 2010

Bilbao côté visiteur (partie II)

Le Guggenheim a beau être l'attraction centrale de la ville, elle n'en reste pas moins charmante avec d'autres coins bien sympas à visiter (comme je m'occupe ici du côté touriste, mais pour y vivre la ville est très agréable). Petit tour d'horizon des lieux que nous avons visité durant le passage d'Emma pour bien vous montrer que Bilbao, ce n'est pas une ville moche ou industrielle (bien que ses environs le soient) comme il est souvent dit.

El Puente Colgante (Portugalete)


Je le mets en premier parce que je l'aime bien, pour sa valeur historique et parce qu'il s'agit du premier patrimoine du Pays Basque et industriel d'Espagne inscrit au patrimoine de l'UNESCO. Il s'agit du premier pont en fer industriel du monde, datant de 1893. Il permet(tait) de faire passer les marchandises d'un côté à l'autre de la rive afin de gagner du temps et augmenter le volume sachant que Portugalete et toute la côte ouest est la zone industrielle de Bilbao. Ce pont a donc grandement participé à l'essor de la région au début XXe (1). Par ailleurs, on sent que Bilbao a des racines anglaises (les grands industriels s'y installèrent) puisque nombre de bâtiments et pavillons sont propres au style anglais avec la verrière apparente.
Pour info, on peut l'utiliser soit pour 0.3€ avec la plateforme qui accueille les véhicules également ou pour 5€ par la passerelle située à...45m au dessus de l'eau ! Attention à ceux qui ont le vertige !

El Casco Viejo

Déjà parlé dans plusieurs articles mais jamais vraiment présenté, le Casco Viejo est le vieux centre de Bilbao. Les rues sont étroites, les bâtiments typiques et les monuments historiques sont nombreux. On peut par exemple nommé la Catedral de Santiago, le puente de la Merced, la iglesia et le puente de San Antòn (qui forment l'écusson de la ville) ou les très beaux Teatro Arriaga et la Plaza Nueva.
Au milieu de tout ça, il y a nous, il y a moi mais surtout des boutiques très diverses (une pour enfants qui vend des automates, des moulins à vent, des jeux, des costumes..) et des bars, comme la Calle Somera où on ne trouve que ça (et notre QG, le K2)


Les quais de la Ria

On les voit en photo sur l'article "Il n'y a pas de souvenir...", on peut aller du théâtre Arriaga jusqu'au Guggenheim et même le Palais des Congrès (Euskalduna) (2), inauguré peu après le musée et qui dispose d'une architecture elle-aussi moderne, avec des lampadaires en forme d'arbre. Vraiment une balade à faire puisqu'on passe devant l'Ayuntamiento (la mairie), le Zubizuri, les tours Isozaki, l'hôtel Hesperia aux fenêtres colorées ou le superbe puente de la Salve juxtaposé au Guggenheim et se présentant comme une porte d'entrée dans le centre-ville. Je le nommerai bien le Golden Gate de Bilbao pour sa couleur rouge.



Et enfin, les bars


Le centre de tout. Contrairement en France, les bars en Espagne sont très nombreux, dans chaque rue, pour tous les goûts mais toujours avec des tapas/pintxos et des cañas à prix attractif. En plus du bar en bas de chez nous pour regarder les matches de Liga, c'est toujours un endroit sympa pour discuter, rencontrer des gens ou juste passer du temps dehors. D'autres comme Iruña à Abando est d'un classe, Antzokia (3) un bar/disco/spectacle très varié mais beau dans son style théâtre ou le bar The Dubliners, le pub irlandais en plein sur la plaza Moyua qui nous a réservé une soirée très bonne pour le Beatrix Day (le 30 avril), jour national néerlandais. Dans une soirée où on s'est tous retrouvés, on a rencontré de vrais irlandais très sympathiques, bu, peint nos visages des trois couleurs belges ou hollandaises et on a joué avec une vuvuzela qu'on a malencontreusement oublié de rendre (oups !).. Belle ambiance, et sans se ruiner.
D'ailleurs, dans ce bar, je ne commande pas souvent une bière mais une Bulmers. C'est un cidre irlandais jusqu'à 10% excellent qui change de la bière mais qui fait son effet avec son goût de pomme prononcé.


(1) Le site internet du Pont, avec tout l'historique,très riche : http://www.puente-colgante.com/fr/principal.html
(2) Le site internet du Palais des Congrès
(3) Site internet du Kafe Antzokia