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dimanche 1 août 2010

L'Athletic Club de Bilbao, un club unique (Partie II)


Allons, ne passons pas à côté de cette transition trop simple avec les mondialistes bilbainos pour aborder la deuxième partie consacrée à l'Athletic Bilbao.

Nous avons vu la ferveur autour de ce club, je l'ai vécu mais maintenant est venue l'heure de le découvrir de l'intérieur pourquoi ce club est si unique et spécial. Je profite de la venue tant attendue d'Emma, amie de Paris, et qui aime le foot, pour aller visiter le musée de l'Athletic.

Le stade n'est bien sûr pas le plus neuf mais dès l'entrée, nous pouvons observer les maquettes et montages réalisés pour le nouveau San Mamès, qui devrait être livré en 2013 et quasiment au même emplacement que l'actuel. J'imagine déja l'élan architectural et moderne que cela insufflera à Bilbao. Le stade est intégré à la ville et de plus, visible de loin soit grâce à son arc de cercle (depuis mon appartement) soit grâce à son fanion en toile de fond de la calle Licenciado Poza.


Avant la visite du stade, nous nous attardons un peu sur le musée, beaucoup plus petit que celui d'un Real ou d'un Barça au niveau des trophées mais qui respire l'historique et la tradition du club basque. On a donc droit à une expo temporaire d'un ancien entraineur anglais de l'Athletic, Fred Pentland, grand artisan d'une des grandes périodes du club entre 1921 et 1933 remportant 6 coupes d'Espagne et 2 championnats pour 2 doublés coupe/championnats. Un parallèle avec la création anglaise du club (d'où Athletic) et la récente expérience de Del Horno à Chelsea, premier joueur de l'Athletic à jouer en Angleterre, sont également mentionnés.

Les différentes coupes et trophées de champion sont également exposés - mais pas tous car nombreux et l'Athletic est un grand club (sic) - dans le musée en retraçant le club par période ou périple dans une compétition. On notera par exemple une attention particulière à la Coupe d'Espagne, souvent profitable au club. Des photos des équipes gagnantes sont exposées sur les casiers des vestiaires !

Les joueurs sont bien entendu mis en valeur puisque le club est l'unique à déterminer des critères à recruter que basque, dans un périmètre dit de la cantera (formé au pays basque français à Pampelune). On voit donc dans le musée les différentes licences de Guerrero de ses 11 ans à ses 18 ans pour montrer l'une des gloires récentes du club et du centre de formation (également représenté à travers sa réussite dans leur catégorie).



En visitant le stade, on arrive par le coin VIP, il y a un lion, symbole du club, présenté autour des photos de tous les joueurs de l'Athletic ayant revêtus le maillot de l'Espagne de Rafael Moreno "Pitxitxi" (premier meilleur buteur de Liga qui a donné son nom à ce titre ensuite et qui est en statue dans la tribune présidentielle), Zarra à Zubizarreta, Urzaiz, Guerrero, Etxeberria et aux derniers Javi Martinez et Llorente, maintenant champions du monde (ça me rend tellement fier de dire ça..).

Durant la visite, le guide met souvent en comparaison le Real Madrid, le FC Barcelone et l'Athletic, comme pour montrer l'importance du club au niveau national et espagnol, l'un des plus glorieux et historiques du championnat. Il nous raconte aussi le système des socios, où l'abonné a sa place attitrée (beaucoup de demande refusée du fait de la capacité du San Mamès) et peut être actionnaire du club en payant davantage. Le nouveau stade sera donc toujours autant rempli et nécessaire pour l'image du club et contrairement aux nouveaux autres stades, celui-ci sera toujours au coeur de la ville, l'Athletic Club et Bilbao étant indissociables.

En sortant du stade, on se rend donc compte du passé, de la ferveur, de l'identité et du caractère unique de club, le guide aidant bien à assimiler l'Athletic comme Grand d'Espagne. De plus, de par son caractère proche de la ville et respectueux de son passé, de ses traditions et superstitions (ndmm : le président de l'équipe adverse a le siège n°13), je peux que conclure : l'Athletic Bilbao vend du rêve.

8 titres de champion d'Espagne; 24 Copas del Rey; le dernier titre est une Copa del Rey en 1984, mais l'Athletic a fini 2e du championnat en 98 avec Luis Fernandez en entraineur et Lizarazu en défenseur, et a joué la finale de Copa del Rey en 2009.
Joseba Etxeberria, surnommé El Gallo (le coq), a mis un terme à sa carrière cette saison, durant laquelle il a joué gratuitement en signe de reconnaissance pour le club.(1)



Pour ceux qui n'ont pas lu la première partie, L'Athletic Club de Bilbao, un club unique (Partie I).


En écoute : Arcade Fire - The Suburbs

(1) Sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Athletic_Bilbao et le site officiel du club

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