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vendredi 18 juin 2010

Un jour sur la plage




Il y a des choses dont on n'a la chance de faire seulement dans des occasions exceptionnelles. Qu'on les souhaite ou qu'elles viennent à nous.

Grâce à l'université et à nos amis italiens toujours, nous avons su que l'Universidad del Pais Vasco (ou Euskal Herriko Unibertsitatea en basque) proposait des séances de parapente à des tarifs plus attractifs et au dessus de l'une des plus belles plages de Bilbao, à Sopelana. Combien de fois j'aurais l'occasion de faire une initiation au parapente ? Qui plus est à un endroit superbe sur les falaises au dessus de l'océan et pouvant contempler toute la région assez verte de Bilbao (de ce côté-ci oui) ? En pesant le pour et le contre, environ 20 secondes, maximum, nous nous sommes jetés. Sur l'offre à 36€ tout d'abord. Il n'y a qu'à s'imaginer faire du parapente dans la Marne au dessus des vignes. Original et inoubliable pour moi. Ou pas.

Ainsi, le 24 avril, nous nous sommes pointés au rendez-vous un peu plus tard qu'initialement prévu à cause du vent trop peu présent ce jour-là... La peur de ne pas sauter s'est faite ressentir mais après une heure de tâtonnement de la part des professionnels. La première à sauter fût Yanine. Nous avons donc pu tous juger de la qualité du vol et si au final on allait y passer (à qui le tour ensuite ?) mais on admirait également son parapente voler au dessus de nos têtes. Mélange d'excitation et d'appréhension. Saute ensuite Federico puis moi. Mariano sera le dernier et sera le seul à retomber sur terre malade après 20 min de vol.

Les sensations sont monstrueuses. Après avoir été aidé pour enfiler l'équipement et s'être fait attaché au parapente biplace, le mélange d'excitation et d'appréhension laisse place à une marche sans issue. En effet, on doit courir vers le vide, l'océan en face de soi, pour lancer le parapente. A mesure que la voile se lève et que les pieds quittent le sol, on se sent comme pousser des ailes. Et tout le vol en compagnie d'un moniteur sympathique donne cette impression de dominer la terre et de voler littéralement à savoir où se balancer. Incroyable. Ces sensations se font encore plus sentir quand à mesure de prendre confiance en l'appareil, le moniteur se permet des virages ou des remontées agressives et impressionnantes où le vent nous porte. Au final, cette journée sous le soleil fût grande d'émotions et de liberté. D'ailleurs, je pense que c'en est la définition.




Mais la plage ne nous lâchera pas sitôt. Comme de bons Erasmus sachant profiter des beautés de la région, nos amis allemands et au final tous les Erasmus possibles de Bilbao ont organisé un barbecue sur la plage le soir même. Comme des hippies. Malgré la fraicheur nocturne, nous avons pu tous manger des saucisses cuites sur le feu improvisé et boire tous ensemble avant de rejoindre sous les coups de minuit et poussés par la marée montante vers le bar el Peñon, situé à 100 mètres de là, pour une fin de soirée enjouée sur le dancefloor au son des chansons allemandes et d'une ambiance géniale, comme toujours entre nous !

Ah..Grande date ce 24 avril ! Toujours dans les mémoires aujourd'hui, le 18 juin, jour de l'appel de de Gaulle et date du décès du général Bigeard (bisous papa)

A l'écoute - A Place to Bury Strangers - I Know I'll See You

1 commentaire:

  1. Just Amazing. En lisant ton article, j'ai l'impression d'y être encore. Merci pour ce talent que tu as de transmettre des émotions et souvenirs à travers juste des mots.

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