Pages

mardi 8 juin 2010

Il n'y a pas de souvenir sans improvisation


Rentré le 9 Avril à 6h du matin à Bilbao pas très bronzé selon la majorité des personnes, j'ai accueilli successivement et rapidement mon père et sa copine puis un couple d'amis pour profiter de Bilbao et de ses charmes en faisant visité les plages de Sopelana puis les bords de la Ria de Bilbao sur lesquels se trouve le Guggenheim, le pont Zubizuri et d'autres petites choses bien agréables à regarder aux uns et Casco Viejo, le Guggenheim et le parc Doña Casilda aux autres. En d'autres termes, en bon guide bilbotar, je montrais les endroits connus et ceux que j'affectionne, fier de montrer la ville dans laquelle j'habite et je vis. Il y a eu cependant une petite surprise à ce programme en partant à un concert avec mes amis. Nous sommes alors le 13 avril. L'affiche me paraissant alléchante, le groupe RIEN (1) que j'aime beaucoup, grenoblois, passait à Bilbao dans une salle appelée L'Mono (2).

Après avoir trouvé le chemin pour y aller puis la rue, vide et pleine de bâtiments industriels désaffectés, nous entendîmes de la musique provenant de la droite, de la batterie surtout autour d'une musique métal. Bon, nous allons voir et il s'est avéré après avoir monté les quatre étages lugubres qu'il s'agissait de salles de répétitions pour groupe de métal. L'affiche de RIEN était dans le bâtiment à la porte bleue juste en face. En effet, il y avait une feuille indiquant le concert sur une porte bleue. Où est donc cette salle ? Ce bar ? Trois étages plus haut après avoir évité de prendre l'ascenseur pour voiture utilisé autrefois pour un garage situé au premier étage. Arrivé à cet étage, un couloir ouvert puis une porte ouverte sur laquelle des sculptures sont exposées puis un bruit grandissant. L'Mono était trouvé !




Et la surprise fût grande en admirant ce petit espace de spectacle (de danse, concert, expositions de sculpture ou de photo, vernissages) qu'on pourra qualifier d'"underground". Un endroit comme on en fait plus, digne du Do It Yourself. Des boissons pas chères et écrites en basque, une décoration futuriste/recyclée, un éclairage qui m'a rappelé la pochette arrière de Velvet Underground & Nico. Après Scum to the Leader en première partie (pas mauvais), RIEN est apparu et a joué ensuite son post rock élégant en présentant également leur nouvel album, 3, en plus des chansons que j'adore de Il n'y a pas de prédiction sans avenir. Tous les ingrédients d'une soirée pas très organisée mais clinquante étaient là, dans un endroit paumé au fin fond d'un quartier pas très fréquentable dit-on de Bilbao. On y a donc discuté avec les artistes, acheté les cd et trouvé le sosie du cowboy de The Big Lebowski. Et c'est le lendemain de cette soirée que mes amis repartaient vers Bayonne, moi satisfait de leur avoir fait découvrir un autre Bilbao, moins touristique mais tout aussi sympathique.

Bilbao est donc imprévisible et remplie d'endroits totaux tout aussi saugrenus. Sa mentalité est artistique, sa musique est punk dans l'esprit, hard rock et métal dans les faits. C'est ainsi que début juillet, il y a un festival avec comme têtes d'affiches Ramstein, Rise Against, Faith No More ou Pearl Jam et qu'AC/DC, le groupe mythique australien, poursuit son immense tournée Black Ice en passant à San Mamés le 28 juin. Bilbao ne meurt jamais.


("No es lo que quieres, es lo que puede", affiche au dessus du public, pourrait être la devise de cet article et de Bilbao)


(1) http://www.myspace.com/rienrienrien, faites vite le groupe a déjà donné sa date de mort, 2014 !
A noter que l'un des membres du groupe a un projet du joli nom de Câlin. Je vous transmets donc le lien !


(2) http://www.l-mono.org/

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire