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samedi 29 mai 2010

Destination Canarias, turista (Partie III)



Ah ces vacances aux Canaries... Je n'aurais jamais cru y mettre les pieds aussi rapidement si Erasmus n'était pas passé par là. Ca fait sa force toute cette spontanéité, tous ces souvenirs que l'on se crée dès les premières semaines. Mais ceci fait partie de la carte postale précédente qui j'espère vous aura donné envie d'y mettre les pieds, et de mettre ces mêmes pieds dans le sable chaud. Car les Canaries ont beau être parfaites, je compte bien, en français respectueux de la dialectique, y mettre un tout petit point négatif si par un heureux hasard proche du mien vous vous y trouvez. Et cela va vous surprendre mais ce qu'on trouve beaucoup aux Canaries....
... ce sont les touristes ! (je les exècre)

Mais la variété du turista canarium est assez particulière de ces endroits côtiers : tous tournés vers la mer dans des complexes de vacances. C'est là que le bât blesse. Des îles chacune avec leurs charmes (notamment Fuerteventura, connue pour ses plages de sable blanc (1)), Gran Canarias étant la plus grande et la plus variée. L'intérieur est montagneux mais surtout très très sec. Et sur ses bords, une route côtière (2) amenant de ville en ville et de complexes urbains en villages de vacances quatre étoiles. Les falaises s'en retrouvent défigurées et blanches.
C'est le destin de tous les lieux touristiques qui peuvent ainsi récolter pas mal d'argent car les Canaries attirent vraiment beaucoup, et tous les publics, des familles nombreuses aux couples fortunés à un lieu incontournable pour les gays. Et elles le savent car les cartes des restaurants sont étonnantes dans leur ordre de langue : tout d'abord l'espagnol, puis l'anglais, puis l'allemand, puis le hollandais, le danois, puis le finnois et enfin le français et l'italien (!). Il existe même des restaurants de spécialités scandinaves et finlandaises. Aux Canaries.

Il faut dire que cette variété de touristes est très majoritaire sur l'île et est quelque peu trop touriste pour moi dans l'âme.
Les soirées sur la Gran Plaza se finissent quelques fois dans les bagarres opposant des hollandais et certaines soirées leur sont complétement consacrées. Enfin, alors que les canarios et canarias sont accueillants et sympathiques, les blonds eux ne se mélangent pas au melting pot de l'île. Navrant selon moi. J'ai bien trouvé à ne pas garder cette image décevante grâce aux allemands de Bilbao qui sont tout ce contraire, intéressants et ouverts, et qui possèdent des chansons mythiques, véritables hymnes de notre Erasmus. Heureusement.



(1) Petite précision à son sujet et à celui de Tenerife, l'île voisine à l'ouest elle, les trajets se font soit en avion soit en bateau. Pour ce dernier, le gros problème est qu'il n'y en a qu'un par jour au tarif de 100€ a/r (presque mon billet pour les Canaries !) et avec l'avion, les contraintes sont assez gênantes pour une journée à la plage lorsqu'on en a également des superbes sur sa propre île.

(2) Au contraire du (1), les moyens de transports sont peu chers et il est possible d'utiliser les Guagua, les bus municipaux, qui permettent de faire différentes plages sur le séjour pour presque rien (de Maspalomas à Amadores pour 2€30) et les taxis, très nombreux, sont facilement utilisables et à tarif attractif.



A l'écoute : Deichkind - Luftbahn, l'une de ces chansons allemandes incontournables.

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